JADE devient adhérente de l’APPEL DES FORETS d’IDF

Plus de 110 associations signataires et des personnalités en soutien, dont Stéphane Bern: L’Appel des Forêts est engagée pour préserver les forêts d’Ile-de-France, en luttant notamment contre les coupes d’arbres. Elle demande la création d’un statut particulier pour les forêts périurbaines, compte tenu de l’urgence climatique, des pertes dramatiques de la biodiversité et de la dégradation des paysages, du rôle écologique des forêts et des besoins vitaux des populations.

JADE, exposée à un nombre de cas de déforestation abusive croissant sur son secteur, et ayant déjà déposé plainte dans plusieurs affaires, a tout naturellement rejoint ce mouvement, qui engage des discussions avec le gouvernement.

Plutôt que de planter un milliard d’arbres en devenir incertain, ne vaut-il pas mieux protéger davantage les arbres existants?

INITIATIVES DES COLLECTIFS, ASSOCIATIONS, COLLECTIVITES LOCALES ET PERSONNALITES FAISANT LA PROMOTION DE LA PRESERVATION ET LA MISE EN VALEUR DES FORÊTS DE LA REGION D’ILE-DE-FRANCE

Demande d’un statut particulier des forêts périurbaines
Compte tenu de l’urgence climatique
Des pertes dramatiques de la biodiversité et de la dégradation des paysages
Du rôle écologique des forêts
Des besoins vitaux des populations

AFFIRMANT que les Forêts de la région d’Ile-de-France patrimoine culturel naturel sont un bien commun préservé au fil de l’histoire, reconnues pour certaines d’entre elles sur le plan européen et mondial, comme réserve de biodiversité, régulateur du climat, source de bien-être et de santé pour les populations;

CONSTATANT que la gestion forestière pratiquée actuellement par l’office national des forêts (ONF) et l’État, sans un contrôle juridique, scientifique et culturel indépendant, met en péril ces forêts:

  • Par l’augmentation abusive des prélèvements puisque l’ONF tend à couper les arbres de plus en plus jeunes afin de satisfaire le marché international sans justification scientifique, écologique et économique. Compte tenu du dérèglement climatique, c’est une dilapidation de notre patrimoine forestier.
  • Par des coupes rases ou excessives créant non seulement un effet esthétique désastreux sur des paysages remarquables, mais encore entraînant des conséquences biologiques et économiques néfastes qui affecteront durablement ces massifs (appauvrissement des sols, déshydratation, réchauffement climatique, introduction d’espèces invasives et toxiques).
  • Par l’abattage programmé de certaines essences, en particulier, le châtaignier et le hêtre pour des motifs dont la pertinence scientifique peut être discutée.
  • Par un enrésinement massif corrélatif, créant un risque supplémentaire pour les sols (acidification, podzolisation, assèchement) et empêchant le retour des feuillus dans les zones colonisées de manière quasi-irréversible ; sans compter que les zones enrésinées créent des îlots de chaleur et une biodiversité appauvrie.
  • Par des choix d’essences sans rapport avec les stations forestières (zones déterminées par les sols, climat, et eaux)
  • Enfin par des cessions foncières abusives de forêts et de leurs dépendances, transformant les espaces boisés en simple variable d’ajustement de la pression urbanistique croissante, alors qu’ils devraient être préservés dans l’intérêt même des populations;

CONSTATANT également que les différents régimes de protection mis en place se sont avérés décevants et peu efficaces car, ils ne sont que des régimes de protection foncière et non de protection forestière contre les dégradations paysagères et les coupes abusives;

PREOCCUPEES par la volonté des organismes d’État de continuer sinon d’accélérer encore des politiques dommageables, condamnées non seulement par la population, mais encore par les données scientifiques les plus récentes, et pourtant reprises dans les documents d’aménagement et Programme régional de la forêt et du bois (PRFB) 2019-2029 d’Île-de-France, tendant notamment à accroître les prélèvements et à poursuivre l’enrésinement;

CONSIDERANT qu’il existe pourtant des solutions permettant d’assurer la multifonctionnalité des forêts franciliennes (biodiversité, accueil du public et des
activités traditionnelles, protection de la dimension paysagère et artistique, mais également culturelle et historique de ces forêts, production modérée de bois).
Entre autres:

  • l’adoption de nouveaux modes de gestion privilégiant la biodiversité, sans coupe de conversion brutale et l’arrêt de l’exploitation en mode «forêt de rapport»,
  • l’arrêt de l’exploitation économique, renforcée par la forte croissance des visiteurs, qui exerce notamment une pression sur les sols et fragilise les forêts périurbaines,
  • l’arrêt de l’enrésinement et la réintroduction de la mixité avec des feuillus dans les zones colonisées,
  • la fin du recours aux cessions foncières, sauf autorisation motivée du législateur,
  • le ciblage précis des abattages motivés par la sécurité du public, ne doit pas servir de prétexte à des coupes économiques importantes;

LES ASSOCIATIONS PROMOUVANT LA PRESERVATION ET LA MISE EN VALEUR DES FORËTS DE LA REGION D’ILE-DE-FRANCE DEMANDENT EN CONSEQUENCE:

  • UN MORATOIRE sur les coupes et cessions dans les forêts d’Ile-de-France, suivi d’une expertise indépendante et scientifique sur l’état des massifs et le bilan de la gestion faite par l’ONF des forêts depuis 1965. Nous nous opposons à l’augmentation de la production de bois prévue dans les années
    à venir par l’ONF en Ile-de-France;
  • UNE RENCONTRE D’UNE DELEGATION de Collectifs, d’Associations et de Collectivités locales, assistée de scientifiques indépendants avec les ministres responsables des orientations actuelles (Agriculture et Alimentation, Transition écologique et Biodiversité, Culture et Patrimoine);
  • UN NOUVEAU STATUT garantissant en premier l’avenir des forêts périurbaines d’Ile-de-France, tenant compte des besoins vitaux des populations, en concertation permanente avec les collectivités locales concernées, les associations et les populations.
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